Il s'agit de Lubumbashi, Likasi et Kasumbalesa, selon le ministre provincial de l’Intérieur de la province du Haut-Katanga, Bobo Malulu.
Les autorités congolaises ont estimé que la situation sécuritaire était préoccupante dans trois grandes villes du Haut-Katanga, province du sud-est de la République Démocratique du Congo (RDC).
Il s'agit de Lubumbashi, Likasi et Kasumbalesa, a déclaré le ministre provincial de l’Intérieur de la province du Haut-Katanga, Bobo Malulu, cité par la radio onusienne en RDC, radio Okapi.
S'exprimant lundi, devant les députés provinciaux, Malulu a attribué la recrudescence de la criminalité dans ces villes à plusieurs facteurs, dont le chômage, l’insuffisance et l’irrégularité des salaires des fonctionnaires et des soldes des militaires et policiers, selon la même source.
Il a également, évoqué, entre autre facteurs l’afflux des populations venues d’autres provinces du pays, les fréquentes délocalisations de creuseurs artisanaux et la mise en congé technique des employés des entreprises minières.
"Certains observateurs estiment que les auteurs de ces crimes sont soit les agents de la police ou de l’armée, soit des civils complices des hommes en uniformes soit alors agissent pour le compte de certains opérateurs politiques dans le seul but de narguer les forces de sécurité, partant l’autorité de l’’Etat", a indiqué Bobo Malulu.
"Le modus operandi des criminels s’apparente de plus en plus à une forme de guérilla urbaine, les groupes d’une vingtaine d’individus investissent un paquet de maisons dans un quartier souvent non loin des postes de la police, tirant des coups de feu, tuant violemment avant de déposséder les paisibles citoyens de leurs biens", a-t-il ajouté.
Pour lutter contre cette insécurités grandissante, le ministre provincial de l’Intérieur a demandé aux députés de plaider auprès des autorités du pays pour que des zones d’exploitation minière artisanale soient mises à la disposition de la province du Haut-Katanga, notamment dans les environs de grandes agglomérations où les coopératives minières pourraient encadrer les creuseurs. D’après lui, cela pourrait baisser la criminalité dans la province.
Nadia Chahed
Photographie : Archive, Agence Anadolu