Le candidat de la majorité a dénoncé «l'ingérence militaire dans le processus électoral».
Domingos Simoes Pereira, candidat malheureux au second tour de l'élection présidentielle en Guinée-Bissau, a contesté les résultats publiés mercredi par la Commission nationale des élections (CNE), donnant son adversaire Umaro Sissoco Embalo vainqueur avec 53,55 % des suffrages.
Lors d'une conférence de presse organisée après la publication des résultats, Embalo a dénoncé "l'ingérence militaire dans le processus électoral", ont rapporté des médias africains et étrangers.
"Il y a une ingérence manifeste des militaires dans ce processus et nous irons devant les tribunaux pour contester ces résultats électoraux", a-t-il affirmé, selon le site Pressafrik.
Il a, en outre, considéré que les résultats provisoires publiées par la CNE étaient "faux" et ont été introduites grâce au soutien des militaires qui continuent, selon lui, d'interférer dans les affaires politiques.
"Nous contesterons les résultats devant la Cour Suprême", a-t-il ajouté.
Dès la proclamation des résultats provisoires des résultats l’ONU a exhorté "tous les militants à continuer de faire preuve de retenue pendant la période post-électorale", d'après un communiqué de son chef en Afrique de l’Ouest et au Sahel, Mohamed Ibn Chambas.
Lors du premier tour Pereira était arrivé en tête avec 40,1% des voix, contre près de 28% pour Embalo.
Mais ce dernier a été soutenu par les principaux candidats éliminés, dont le président sortant José Mario Vaz, arrivé à la quatrième place au premier tour.
Nadia Chahed
Photographie : Archive, Agence Anadolu