Le président malien Ibrahim Boubacar Keita s'exprimait alors qu'une mobilisation citoyennes est prévue demain vendredi pour demander le départ des forces étrangères du Mali
Le Mali a besoin des forces étrangères dans son combat contre le terrorisme, a affirmé le président malien Ibrahim Boubacar Keita (IBK).
Ibrahim Boubacar Kéita s'exprimait mardi à l'occasion de la cérémonie de présentation des vœux pour le nouvel an des présidents des institutions au chef de l’État, ont rapporté des médias locaux dont le site Malijet.
Cette déclaration intervient alors qu’une mobilisation est annoncée ce vendredi 10 janvier à Bamako pour demander le départ des forces étrangères du Mali, précise le même média.
Des organisations de la société civile, des partis politiques devraient prendre part à ce rassemblement. Selon les organisateurs, la présence militaire internationale n’a pas ramené la sécurité et les forces internationales ne sont pas la solution.
Pour IBK, il n’y a pas de doute, les forces étrangères sont les alliées du Mali dans la guerre qu’il mène contre le terrorisme, souligne la même source.
"Nous ne gagnerons pas cette guerre en nous trompant d’ennemi et en faisant le jeu des hordes terroristes", a-t-il souligné estimant que que ceux qui demandent le départ de ces forces étrangères sont, ceux-là mêmes, les ennemis du Mali.
Selon le chef de l’État, le soutien de ces forces internationales au Mali et à son armée en matière de renseignements, de logistique, de formation, est très important.
Il a, notamment, évoqué les opérations d’approvisionnement des postes et camps militaires en eau ainsi que les opérations assurées par la Force Barkhane.
"Il faut éviter de céder aux amalgames, aux impatiences et aux complexes qui font le jeu des terroristes", a-t-il rappelé.
Ces déclarations interviennent, en outre, alors que les chefs d’État du G5 Sahel sont invités à Pau par leur homologue français le 13 janvier prochain. L' objectif étant de "clarifier"les positions par rapport à la présence militaire française dans la région.
Des organisations de la société civile, des partis politiques devraient prendre part à ce rassemblement. Selon les organisateurs, la présence militaire internationale n’a pas ramené la sécurité et les forces internationales ne sont pas la solution.
Nadia Chahed
Photographie : Archive, Agence Anadolu