Au moins vingt personnes, dont 18 Casques bleus et 2 civils, ont été blessés jeudi matin dans une attaque au mortier contre la base militaire de la Mission onusienne au Mali ( MINUSMA) à Tessalit (nord), selon une source militaire locale.
Au moins six soldats de la mission onusienne ont été grièvement blessés lors de cette attaque qui n’a pas encore été revendiquée, a précisé la même source.
Cité par des médias français, le porte-parole de la mission de l'ONU au Mali, Olivier Salgado, avait confirmé cette attaque et donné un bilan de 20 blessés dont 18 casques bleus et deux civils.
Cette attaque intervient dans un contexte où la méfiance des populations vis-à-vis de la MINUSMA prend de l'ampleur, notamment au centre où ses militaires ont été chassés par des manifestants à Bandiagara et à Bankass, il y a quelques jours.
Une grande marche est, d'ailleurs, prévue demain à Bamako pour exiger le départ des "forces étrangères" du Mali jugées "inefficaces" par une grande partie de la population, en dépit du soutien sans cesse réitéré du président de la République du Mali et de son gouvernement à ces forces.
Lundi dernier, alors qu’il recevait les vœux des forces vives de la nation, le président Ibrahim Boubacar Kéita n’a pas été tendre avec ceux qui demandent ce retrait.
"Vouloir nous faire croire que nos amis sont nos ennemis, c’est contraire aux intérêts du Mali, c’est contraire aux intérêts des FAMa (Forces armées maliennes) qui se battent pour que nous soyons libres. Cela je dois vous le dire et cela m’inquiète.", a-t-il déclaré.
Il a, en outre, accusé tous ceux qui tiennent des discours de ce genre d'être les ennemis du Mali.
Moussa Bolly, Nadia Chahed
Photographie : Archive, Agence Anadolu