Ces attaques attribuées à Boko Haram ont fait un blessé, côté armée, et « une dizaine » de morts côté combattants
Des positions de l’armée camerounaise ont été attaquées vendredi, samedi et dimanche soir dans l’Extrême-Nord du Cameroun.
Selon des sources militaires, ces attaques attribuées par les autorités à Boko Haram ont fait un blessé, côté armée, et « une dizaine » de morts côté combattants.
Les attaques ont eu lieu dans le département du Mayo Sava, dans une zone peuplée où l’armée a récemment installé des postes avancés après des attaques contre des camps de déplacés internes.
« Dans la nuit de dimanche à lundi 20 janvier vers 01 heure (heure locale), des membres de Boko Haram ont attaqué le poste de l’armée à Guedero situé près de Kolofata dans l’Extrême-Nord. La riposte de l’armée a contraint les insurgés de replier », a annoncé le commandant du secteur 1 de la Force Mixte, le général Bouba Dobekréo.
« Un militaire a été blessé au cou et une dizaine de combattants de Boko Haram neutralisés. Un ratissage est en cours dans la zone de l’attaque », a ajouté l’officier camerounais.
Le gouverneur de l’Extrême-Nord, Bakari Midjiyawa, a par ailleurs indiqué qu’entre vendredi et samedi, trois autres postes militaires de la Force Mixte Multinationale (FMM) ont été attaqués par Boko Haram sans donner de bilan.
« Les assaillants ont saccagé et incendié les postes et emporté des armes et des munitions », a-t-il précisé.
Ces nouvelles offensives montrent que le groupe terroriste Boko Haram, qui occupe la rive nord du lac Tchad, a décidé de changer de stratégie après avoir opéré, pendant des, mois par des incursions éclair suivies de poses d’engins explosifs.
En prenant l’initiative des attaques, Boko Haram montre qu’il a pu se reconstituer une logistique et entraîner suffisamment d’hommes. Une posture qu’il a perdue depuis la fin de la grande offensive conjointe des États riverains du lac Tchad.
Peter Kum, Lassaad Ben Ahmed