Les réunions des commissions mixtes des partis et des blocs concernés par les consultations sur la formation du gouvernement tunisien et le document de référence de son programme ont démarré, mardi, au Palais de Carthage à Tunis, sous la présidence de Elyes Fakhfakh, personnalité chargée de former le nouveau Cabinet.
C’est ce qui ressort d’un communiqué rendu public, mardi, par Fakhfakh.
La séance de la matinée a réuni le Mouvement d’Ennahdha (d’obédience islamique, 54 députés/217), Attayar démocratique (social-démocrate, 22 sièges), la Coalition d’al-Karama (révolutionnaire, 18 députés), le mouvement d’al-Chaab (nationaliste-nassérien, 15 députés) et le Mouvement Tahya Tounes (Libéral, 14 députés).
La séance de l’après-midi réunira des représentants de Machrou Tounes (libéral, 4 députés), de l’Union populaire républicaine (UPR, centre, 2 députés) ; de Nida’a Tounes (libéral, 3 députés), d’Al-Badil Al-Tounsi (libéral, 3 députés) et de Afaq Tounes (libéral, 2 députés).
Avant le démarrage des séances, Fakhfakh a remis aux partis concernés une note intitulée « Le gouvernement de la clarté et du rétablissement de la confiance », comportant cinq principaux axes relatifs aux fondements et principes de l’action gouvernementale, à l’approche de l’action gouvernementale, aux mécanismes d’exécution, aux priorités socio-économiques de l’étape ainsi qu’à l’architecture de la composition du gouvernement.
Selon le texte du communiqué, la note, dont une copie a été remise, lundi aux partis, constitue un point de départ de consultations, de concertations, de débats et d’enrichissement, en vue de parvenir à un document de synthèse comportant plusieurs grandes réformes.
L’objectif étant, poursuit le texte, de rétablir la confiance du citoyen en l’Etat et en la classe politique, d’assurer la transition vers un Etat, socialement responsable, sûr et qui garantit la justice et l’équité, tout en passant à une économie efficace à forte valeur ajoutée.
Le 20 janvier courant, le président Kaïs Saïed avait chargé Elyes Fakhfakh, ancien ministre des Finances, de former un nouveau gouvernement, dans un délai d’un mois.
Fakhfakh avait souligné, vendredi, en conférence de presse, que le parti de Au Cœur de la Tunisie (Libéral, 38 députés) et le Parti Destourien Libre (PDL) ne feront pas partie de la coalition gouvernementale, mettant l’accent sur le fait qu’il « n’existe pas de démocratie sans véritable opposition ».
Le délai constitutionnel accordé à Elyes Fakhfakh pour former le gouvernement prendra fin le 21 février prochain.
Yousra Ouannes, Mona Saanounı
Photographie : Archive, Agence Anadolu