Le bilan d’une attaque, mercredi, attribuée aux rebelles ougandais des forces démocratiques alliées (ADF) contre les localités de Manzengi, Mebundu et Mayabalo dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) a été revu à la hausse par les autorités et une ONG locale après la découverte d’autres corps des victimes, soit 36 morts.
« Le bilan actualisé le soir de ce mercredi 29 janvier fait état de 36 personnes massacrées et 6 autres grièvement blessées, sans compter les chèvres, les poules et les autres biens de valeur emportés par ces Terroristes. Ce bilan reste toujours provisoire étant donné que la fouille n'est pas encore clôturée», a indiqué, dans un communiqué l’ONG congolaise, centre d’étude pour la promotion de la démocratie, la paix et les droits de l’homme (Cepadho).
Munis de machettes et de fusils d’assaut, les assaillants de l’ADF ont procédé « au porte à porte », tuant « les paysans trouvés à leur passage. Nombreux sont ceux qui ont été tués dans leurs habitations », précise la même source.
Joint par Anadolu, l’administrateur du territoire de Beni, Donat Kibwana, a confirmé le bilan, affirmant que les recherches se poursuivent. « C’est un massacre de haute ampleur visant à démoraliser nos populations », a-t-il commenté.
Ces nouveaux massacres portent à 292 le nombre des civils tués par les ADF, en représailles aux offensives de « grande envergure » lancées contre eux par les Fardc depuis le 30 octobre 2019, a indiqué Cepadho.
Rébellion d’origine ougandaise, l’ADF est retranché dans le territoire de Beni depuis 1995, après scission au sein de la coalition au pouvoir en Ouganda.
Elle est pris pour responsable d’une salve de massacres chroniques ayant fait plus de 3000 morts depuis 2014, selon la société civile de Beni.
Début janvier, l’armée congolaise a annoncé avoir repris le contrôle de Madina, quartier général des ADF.
Pascal Mulegwa, Lassaad Ben Ahmed
Photographie : Archive, Agence Anadolu