C’est ce qui ressort des déclarations de l’envoyé des Nations unies (ONU) en Libye, Ghassan Salamé
L’envoyé des Nations unies (ONU) en Libye, Ghassan Salamé a fait savoir, jeudi, que le cessez-le-feu en Libye reste lettre morte alors que 110 violations ont été enregistrées.
C’est ce qui ressort des déclarations de l’envoyé des Nations unies en Libye, Ghassan Salamé au Conseil de sécurité de l’ONU à New York.
“Le cessez-le-feu reste lettre morte alors que 110 violations ont été enregistrées depuis le 12 janvier, ainsi, la crédibilité des Nations Unies et du Conseil de sécurité est en jeu en Libye”, a-t-il indiqué.
“Dix-huit civils ont été tués et trois autres ont été blessés à Tripoli et dans ses environs au cours des deux derniers jours outre le 4 enfants tués à la suite des bombardements (des forces de Haftar)” a-t-il ajouté.
En effet, Ghassan Salamé a fait état des combats acharnés autour de Tripoli et la campagne militaire lancée par l'armée nationale (les forces de Haftar) contre les forces du gouvernement d'entente à Misrata (200 km à l'est de Tripoli), qui a fait des dizaines de victimes des deux côtés.
Dans ce contexte, Salamé a renouvelé son appel à toutes les parties pour qu'elles œuvrent à respecter le cessez-le-feu en Libye et à mettre en œuvre les résolutions de la Conférence de Berlin.
Il est à rappeler que le 19 janvier, une Conférence internationale sur la Libye s'est tenue à Berlin, en Allemagne, avec la participation de 12 pays et de 4 organisations internationales et régionales.
Les forces du gouvernement libyen annoncent avoir abattu un avion de reconnaissance au sud de Tripoli
Les forces du gouvernement libyen d'entente nationale ont annoncé que leur système de défense aérienne a réussi, jeudi, à intercepter un avion de reconnaissance de type « Orlan », de fabrication russe et appartenant aux milices de Khalifa Haftar, dans le sud de la capitale Tripoli.
C’est ce qui ressort d’un bref communiqué publié par le Bureau d’information de l’opération Volcan de la colère, relevant du gouvernement d’entente nationale reconnu à l’échelle internationale, sur sa page officielle Facebook, sans donner plus de détails.
C’est pour la deuxième fois consécutive en trois jours que les forces du gouvernement d’entente interceptent un drone et le fasse tomber.
Les forces du gouvernement libyen avaient annoncé, mardi, avoir intercepté un drone émirati, soutenant les milices de Haftar, dans la ville de Misrata (200 km à l’est de Tripoli).
Elles avaient précisé qu’il s’agissait du 17ème avion intercepté depuis le début de l’attaque contre Tripoli, il y a 9 mois.
En septembre 2019, le gouvernement d’entente nationale avait porté plainte contre les Emirats auprès du Conseil de sécurité pour « hostilité et tentatives de faire chuter le gouvernement légal ».
Le gouvernement libyen avait accusé à ce moment-là « l’aviation émiratie » d’avoir bombardé des cibles civiles dans la ville de Syrte (450 km à l’est de Tripoli), en appui aux forces de Haftar.
Abu Dhabi n’a pas répondu à ces accusations.
Les milices de Haftar poursuivent, depuis le 4 avril dernier, leur campagne militaire pour prendre le contrôle de la capitale Tripoli, siège du gouvernement d’entente nationale.
Walid Abdallah, Afef Toumi, Meher Hajbı
Photographie : Archive, Agence Anadolu