Les requêtes sollicitant l’annulation partielle ou totale des élections municipales et législatives dans certaines circonscriptions électorales, seront examinées par les juges de la Cour Constitutionnelle de Yaoundé lundi 17 février, a annoncé le greffe de la juridiction.
Les plaignants fondent leurs arguments sur un double scrutin qu’ils jugent émaillé d’irrégularités, de corruption, de non-respect du processus électoral et d’autres actes d’intimidations.
« Nous du RDPC (Rassemblement démocratique du peuple camerounais) dans la région de l’Adamaoua, demandons l’annulation des élections législatives car le parti politique l’UNDP (Union nationale pour la démocratie et le progrès) n’a pas arrêté sa campagne électorale le samedi 8 février à minuit comme le prévoit la loi », a indiqué dans sa requête le député sortant Hamadou Ali Bachir.
Dans une autre requête déposée par le RDPC dans l’Adamaoua, le parti au pouvoir accuse l’UNDP de « l’achat des consciences des électeurs », contre « une rétribution financière ». Il regrette que ces scènes se soient déroulées en présence des forces de l’ordre.
Après une série d’audiences, la Cour constitutionnelle doit vider les contentieux et proclamer les résultats au plus tard le 29 février.
Mercredi dernier, les commissions communales de supervision des élections ont publié des résultats provenant du scrutin du 9 février.
Sans surprise, c’est bien le parti au pourvoir, le RDPC qui va diriger en totalité ou en partage avec certains partis politiques 316 sur les 360 communes du Cameroun.
L’UNDP vient en deuxième rang avec 16 communes qui seront dirigées en totalité ou en partie avec d’autres formations politiques.
Un nouveau venu sur la scène politique camerounaise, le Parti camerounais pour la Réconciliation nationale (PCRN) de Cabral Libiih, candidat à la dernière présidentielle, arrive en 3ème position. Il totalise sept communes.
Peter Kum, Lassaad Ben Ahmed
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