Washington se tient prête à frapper «très vite et très fort», déclare Donald Trump.
Le président américain Donald Trump a menacé samedi de frapper des cibles iraniennes pour toute attaque contre des Américains ou les États-Unis à la suite du meurtre d'un haut général iranien par une frappe aérienne américaine.
"L'Iran n'a été que problèmes depuis de nombreuses années. Que cela serve d'avertissement que si l'Iran frappe des Américains ou des actifs américains, nous viserons 52 sites iraniens (représentant les 52 otages américains pris par l'Iran il y a de nombreuses années), un niveau très élevé et important pour l'Iran et la culture iranienne, et ces cibles, et l'Iran lui-même, SERONT FRAPPÉS TRÈS RAPIDEMENT ET TRÈS DUREMENT. Les États-Unis ne veulent plus de menaces! ", a déclaré Trump sur Twitter.
Il a ajouté que Téhéran "parlait très hardiment de cibler certains actifs américains comme vengeance" pour le meurtre de Qasem Soleimani, le chef de la force d'élite Quds du Corps des gardiens de la révolution islamique, ajoutant que le général était responsable de la mort d'un Américain et de centaines des manifestants iraniens.
Soleimani a été tué vendredi lors d'une frappe à l'extérieur de l'aéroport de Bagdad.
Abu Mahdi al-Muhandis, un haut commandant des Unités de mobilisation populaire (Hachd Al-Chaabi) irakiennes a également été tué.
"Il avait déjà attaqué notre ambassade et se préparait à des coups supplémentaires dans d'autres endroits", a écrit Trump.
Le massacre de Soleimani marque une escalade dramatique des tensions entre les États-Unis et l'Iran, qui se sont d'autant plus dégradées depuis la décision du président Donald Trump en 2018 de retirer unilatéralement les États-Unis du pacte nucléaire des puissances mondiales, signé avec Téhéran.
Le guide suprême iranien Ali Khamenei, qui a donné à Soleimani la plus haute distinction du pays l'année dernière, a juré de "sévères représailles" en réponse à son meurtre alors que Trump a adopté un ton de défi belliciste.
Après la mort d'un entrepreneur américain lors d'attaques à la roquette sur une base américaine en Irak, Washington a mené une série de frappes dimanche dernier qui ont entraîné la mort d'au moins 25 combattants de la milice Kataib Hezbollah soutenue par l'Iran.
Ces frappes ont été la première attaque majeure des États-Unis contre un groupe lié à l'Iran depuis le retrait des troupes d'Irak en 2011.
L'ambassade des États-Unis à Bagdad a ensuite été attaquée par une grande foule de manifestants mardi, entraînant une impasse de deux jours entre les forces américaines et les manifestants.
Le Pentagone a accusé Soleimani d'avoir comploté l'attaque de l'ambassade et d'avoir prévu de mener des attaques supplémentaires contre des diplomates américains et des militaires en Irak et dans la région.
Après le meurtre de Soleimani, l'Iran a promis de répliquer et signalé avoir identifié 35 cibles américaines.
Aujourd'hui le parlement irakien a décidé de la fin de la présence militaire étrangère sur son territoire.
Servet Günerigök, Ümit Dönmez
Photographie : Archive, Agence Anadolu