Le chef de l'opposition vénézuélienne, Juan Guaido, a accusé le gouvernement du président, Nicolas Maduro, d'avoir tenté de le tuer alors qu'il participait samedi à un rassemblement antigouvernemental dans l'État de Lara.
"La lâche dictature a tenté de m'assassiner", a déclaré Guaido dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux.
"Nicolas Maduro est un lâche qui ne peut pas sortir dans la rue, et il envoie donc des groupes armés", a-t-il ajouté, se référant au président du Venezuela.
Une photo publiée sur Twitter montre un homme masqué pointant une arme à feu vers un groupe de militants de l'opposition, dont Guaido, qui a affirmé que son véhicule a été touché par plus de neuf balles.
"Ils ont tiré, ils ont fait feu avec des armes près de nous, ils m'ont visé, mais ça ne va pas nous faire reculer", a affirmé Guaido.
Son équipe a publié des images sur les réseaux sociaux montrant les dommages causés à l'un des véhicules de son entourage et des blessés, suite à l'attaque qui, selon lui, a été perpétrée par des groupes appelés "Colectivos", ou collectifs, qui se considèrent comme les défenseurs de la "Révolution bolivarienne" de l'ancien président Hugo Chavez".
Guaido a appelé les gens à se rassembler le 10 mars, date à laquelle il espère reprendre le contrôle de l'Assemblée nationale.
Son bureau a publié une "alerte internationale" appelant les gouvernements des autres pays à "augmenter résolument et sans crainte les mesures et les pressions exercées contre la tyrannie exercée par Nicolas Maduro".
Les incidents ont été condamnés par les États-Unis et Luis Almagro, secrétaire général de l'Organisation des États américains (OEA).
"Le Gouvernement américain rejette les 'actes de désespoir et de violence' contre la manifestation menée par Guaido, a déclaré le Bureau américain des Affaires étrangères pour l'ambassade du Venezuela à Caracas, dans un message sur son compte officiel Twitter.
Il a ajouté que l'attaque était "un autre rappel de la façon dont le monde doit défendre le Venezuela" et a souligné que "la démocratie ne peut pas être intimidée".
De son côté, Almagro a tweeté: "Nous condamnons les attaques et l'agression perpétrées aujourd'hui avec l'utilisation d'armes à feu par des groupes armés et des forces répressives du Régime vénézuélien, contre Juan Guaido et la société civile."
Il n'y a eu jusqu'à présent aucune réaction de la part du gouvernement de Nicolas Maduro.
Laura Gamba, Ümit Dönmez
Photographie : Archive, Agence Anadolu
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