Nur Gülsoy
La Turquie, l'Azerbaïdjan et l'Iran renforceront leur coopération énergétique, a déclaré, mercredi, le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlüt Çavuşoğlu.
Le chef de la diplomatie turque a effectué une visite à Bakou, où il a participé à la 5ème réunion des ministres des Affaires étrangères des trois pays avec ses homologues azerbaïdjanais, Elmar Memmedyarov et iranien, Jawad Zarif.
Après des entretiens bilatéraux, les ministres ont tenu une réunion tripartite au terme de laquelle ils ont signé une Déclaration conjointe.
Lors du point de presse organisé à l'issue de la cérémonie de signature de la Déclaration, Çavuşoğlu a affirmé que les trois pays renforceront leur coopération énergétique.
Indiquant le besoin de la tenue de réunions régulières des commissions techniques et sectorielles, Çavuşoğlu a annoncé des réunions avec les hommes d'affaires et un forum d'affaires en présence des ministres de l'Économie.
Par la suite, le ministre turc a abordé la question syrienne. «Nous soutenons le processus de Genève aussi, mais ces pourparlers n'ont pas donné de résultats, a-t-il noté.
"Puisqu'il a été mis fin aux combats, nous devons nous focaliser maintenant sur une solution politique, et partant une solution durable. Toutes les parties doivent se réunir pour cela", a-t-il ajouté.
"Les organisations terroristes, à savoir le YPG, Daech et les autres, ne pourront pas participer à ces réunions [réunion des Peuples syriens prévue à Sotchi]. La Turquie, la Russie et l'Iran décideront ensemble de la liste des participants", a-t-il affirmé.
Çavuşoğlu a fait également remarquer qu'il faut préparer la Syrie à la transition politique. «Le processus d'Astana a progressé sous l'égide des Nations Unies (ONU)", a-t-il poursuivi.
"Nous voulons que l'ONU soit présente à Sotchi. La transition doit avancer sous le contrôle onusien, de manière transparente, en englobant toutes les parties. Il faut tenir des élections démocratiques, transparentes et justes. Pour ce faire, le pays a besoin de lois et d'une constitution surtout, qui doit être préparée par le peuple syrien", a-t-il insisté
Le chef de la diplomatie turque a en outre commenté les relations entre l'Arménie et la Turquie. Il a rappelé, à cet égard, que la partie arménienne avait accusé la Turquie du retard de la ratification des protocoles de normalisation qui avaient été signés en 2009 à Zurich.
«Nous avons voulu avancer avec l'Arménie sur certains points, a affirmé Cavusoglu. Nous avions une condition, en l'occurrence, le retrait des troupes arméniennes des territoires azerbaïdjanais qu'elles occupent".
"Mais les parties importantes de notre entente ont été annulées par la Cour constitutionnelle arménienne. Les protocoles ont été vidés de leur teneur. Autrement dit. Il est impossible de les mettre en application tant que l'Arménie ne remplit pas les conditions requises", a-t-il conclu.
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