Le président russe et la Chancelière allemande, se sont entretenus par téléphone, selon le communiqué du Kremlin
Le président russe, Vladimir Poutine, a discuté, lundi, avec la Chancelière allemande, Angela Merkel, de l’accord turco-russe sur le Nord de la Syrie.
Un communiqué publié par le Kremlin (présidence russe) souligne que Poutine et Merkel se sont entretenus par téléphone, lundi.
Le communiqué ajoute que « Poutine a informé Merkel des résultats du Sommet de Sotchi, lors duquel il s’est réuni avec le président turc, Recep Tayyip Erdogan, le 22 octobre courant».
Le président russe a précisé que "l’Accord turco-russe a pris en considération les intérêts de toutes les parties et qu’il vise à rétablir la souveraineté de la Syrie et à protéger son intégrité territoriale".
"La mise en oeuvre dudit accord par les gouvernements des deux pays aidera à instaurer la stabilité au nord de la Syrie et à faire avancer le processus politique dans le pays, dont les travaux de la Commission constitutionnelle sont prévus pour le 30 octobre courant à Genève", indique le communiqué.
Poutine et Merkel ont également échangé les points de vue sur les réunions tripartites entre la Russie, l’Union européenne et l’Ukraine, tenues dans la capitale belge Bruxelles et relatives à l’exportation du gaz russe vers l’Europe à travers l’Ukraine.
Le 9 octobre courant, l’armée turque avait lancé, en collaboration avec l’Armée nationale syrienne, l’opération Source de paix dans la région de l’Euphrate, dans le nord de la Syrie, pour éliminer les terroristes des organisations YPG/PKK et Daech et sécuriser la zone pour le retour des réfugiés à leur pays.
Les YPG ("Yekîneyên Parastina Gel", "Unités de protection du peuple") et le PYD ("Partiya Yekîtiya Demokrat, "Parti de l'union démocratique" sont des branches syriennes respectivement militaire et politique du groupe terroriste PKK ("Partiya Karkerên Kurdistan" : "Parti des travailleurs du Kurdistan"). Le PKK est répertorié comme une organisation terroriste par la Turquie, les États-Unis et l'Union Européenne. Au cours de sa campagne terroriste de plusieurs décennies contre la Turquie, le PKK a tué plus de 40 000 personnes sur le seul territoire turc, dont 7 000 civils.
Le 17 octobre, l’opération a été suspendue par l’armée turque après la conclusion d’un accord entre Washington et Ankara sur le retrait des terroristes de la région, suivi d’un accord avec Moscou, le 22 octobre.
Ali Cura, Mona Saanouni
Photographie : Archive, Agence Anadolu