Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu effectue son premier voyage en Russie après la révélation du soi-disant plan de paix américain au Moyen-Orient.
Le président russe Vladimir Poutine et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu ont discuté jeudi du soi-disant "accord du siècle" du président américain Donald Trump.
Saluant Poutine lors d'une réunion à Moscou, Netanyahu a souligné que le président russe était "le premier leader mondial" avec lequel il s'entretenait après sa visite à Washington, où le plan de Trump a été dévoilé mardi.
"Je pense que nous avons une occasion spéciale de parler aujourd'hui, et j'aimerais entendre votre opinion et voir comment nous pouvons rassembler des forces pour la paix et une existence sans conflit", a affirmé Netanyahu.
Dans une autre déclaration officielle, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a noté que Moscou examinait le plan et la réaction des parties intéressées.
Zakharova a déclaré que Moscou avait pris en compte les considérations du président palestinien Mahmoud Abbas, qui a critiqué à "l'accord" de Trump de priver le peuple palestinien du droit à l'autodétermination.
"Nous sommes déterminés à coordonner étroitement nos actions avec nos partenaires palestiniens et israéliens, y compris, bien sûr, les États de la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord, les membres du quartet des médiateurs internationaux du Moyen-Orient et toutes les parties intéressées à parvenir à une paix durable au Moyen-Orient dès que possible », a-t-elle déclaré.
"Dans le même temps, nous suivons de près la réaction des capitales arabes à l'initiative américaine. Jusqu'à présent, les estimations reçues ont pour la plupart un caractère négatif et sceptique", ajoute la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères.
Trump a rendu public, mardi, à la Maison Blanche aux côtés de Netanyahu, et en l'absence de responsables palestiniens, son "plan de paix" pour mettre fin au conflit israélo-palestinien.
Au cours de l'événement, Trump a qualifié Jérusalem de "capitale indivisible d'Israël".
Le soi-disant plan de paix annule unilatéralement les précédentes résolutions de l'ONU sur la question palestinienne et suggère de donner à l'État d'Israël presque tout ce qu'il exige ou demande.
Des milliers de personnes sont descendues dans les rues des villes palestiniennes, et d'Amman, la capitale jordanienne, pour manifester leur colère contre ce plan.
Elena Teslova, Ümit Dönmez
Photographie : Archive, Agence Anadolu