Le taux de participation a été très faible, dans les zones de Crimée à majorité Tatare, affirme le président du Conseil national des Tatars de Crimée.
Le président du Conseil national des Tatars de Crimée, Refat Choubarov, a affirmé que les Tatars de la péninsule ont boycotté les élections législatives russes tenues hier dimanche.
Choubarov a indiqué, sur les réseaux sociaux, après la fin du scrutin, que les Tatars de Crimée n'ont pas participé aux élections parlementaires, en les remerciant pour avoir «sauver l'honneur de la nation».
Le taux de participation a été très faible, dans les zones de Crimée à majorité Tatare, a-t-il relevé, citant l'exemple de la zone de Fontana, dont la population est à 90% tatare, où le taux de participation aux élections a plafonné à 9%.
Pour sa part, le vice-président du Conseil national des Tatars, İlmi Ümerov, a confirmé l'importance du boycott des élections, comme étant une forme de protestation et d'expression.
Le boycott des élections n’est pas un crime, a-t-il noté, soulignant que c’est l’annexion de territoires d’un Etat étranger qui est criminelle.
C’est une "puissance occupante" qui a organisé des élections parlementaires en Crimée, en dépit de nombreux avertissements, a-t-il martelé.
Ümerov a affirmé que l'Ukraine ne reconnaîtra pas ces élections, se déclarant convaincu que de nombreux pays dans le monde ne les reconnaîtront pas non plus.
«La Crimée sera de retour, et de nouvelles élections auront lieu», a-t-il souligné.
Les autorités russes avaient annoncé, peu avant la fin du vote, lors des élections législatives, un taux de participation de 42,37% dans la péninsule de Crimée. Ce taux a atteint 40,32% dans la ville de Sébastopol, selon la mâme source.
A titre de comparaison, le taux de participation aux élections législatives ukrainiennes de 2012 avait atteint les 49.45% en Crimée, et 49,65% à Sébastopol.
Appartenant initialement à l’Ukraine, la Crimée a été annexée par la Russie à l’issue d’un référendum unilatéral organisé le 16 mars 2014 dans la péninsule, en dépit du rejet de l’initiative, par la communauté internationale.
Les Tatars de Crimée forment une population d'origine turque, vivant à l'origine dans la péninsule de Crimée, mais aussi dans les républiques de l'ancienne Union soviétique, les Balkans et la Turquie.
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