Selon le Procureur de la République.
Le Procureur de la République française, Marc Mariée, a indiqué mardi au cours d’une conférence de presse que "l’auteur présumé de l’attaque qui a fait deux blessés à la mosquée de Bayonne (sud ouest) voulait venger la destruction de la Cathédrale Notre-Dame de Paris, en affirmant que l’incendie de cet édifice a été provoqué par des membres de la communauté musulmane".
"Ces propos « interrogent sur l’état de santé psychique » de l’assaillant", a poursuivi le procureur.
Au lendemain de l’attaque de ce lieu de culte, le Procureur Marc Mariée est revenu en détails sur le déroulé des faits.
Il explique que "Claude Sinké, 84 ans, a dans un premier temps tenté d’incendier la porte de la mosquée avant de tirer sur sa première victime installée sur une chaise".
"Il a ensuite ouvert le feu sur une deuxième victime, qui se trouvait à l’intérieur de son véhicule, la touchant aux cervicales", poursuit la même source.
« Le mis en cause conteste avoir eu la volonté de tuer quiconque », martèle le Procureur de Bayonne.
L’homme, qui a rapidement été interpellé par les forces de l’ordre, « s'est emparé d'un revolver et tenait en joue » les policiers avait d’être définitivement maîtrisé.
S’il a reconnu les faits, Claude Sinké doit être expertisé par un psychiatre ce mardi tandis que sa garde à vue a été prolongée.
Quelques heures après l’attaque, le président français, Emmanuel Macron, a réagi en diffusant un message de soutien sur les réseaux sociaux.
« Je condamne avec fermeté l’attaque odieuse perpétrée devant la mosquée de Bayonne », a écrit le chef de l’Etat avant d’adresser ses « pensées aux victimes ».
Il s’est enfin engagé à ce que tout soit « mis en œuvre pour punir les auteurs et protéger nos compatriotes de confession musulmane ».
Fawzia Azzouz, Mona Saanouni
Photographie : Archive, Agence Anadolu