Ismail Demir a indiqué que "le projet de conception d'un avion de combat turc se poursuit et s'accélèrera davantage", après la décision des autorités américaines d'écarter Ankara du projet de F-35
Le Président de la Direction de l'Industrie de Défense turque, Ismail Demir a critiqué la décision américaine d'écarter la Turquie du projet de F-35.
Demir a déclaré, lors d'une conférence de presse organisée jeudi à Ankara, qu'il s'agit d'une suspension et non de l'exclusion totale de la Turquie.
Il a rappelé que la Turquie a toujours, à ce jour, rempli ses obligations et assumé ses responsabilités concernant le projet.
"Il s'agit d'une décision unilatérale de suspension qui n'a aucune place dans les accords signés, a-t-il affirmé. Nous attendons qu'elle s'officialise. Si la Turquie est écartée, les coûts augmenteront de plus de 7 ou 8 millions de dollars par avion."
Le responsable a ajouté que la Turquie "continuera à étudier toutes les alternatives et que toutes les options sont sur la table".
Il a en outre indiqué que "le projet de conception d'un avion de combat turc se poursuit et s'accélèrera davantage".
"Nos entreprises peuvent, dans un premier temps, faire face à une perte, mais même si les sanctions etc. engendrent des difficultés temporaires, nous estimons que l'industrie de défense turque en sortira davantage renforcée", a-t-il conclu.
La Maison Blanche avait déclaré, mercredi, que la Turquie ne pourra plus faire partie du projet F-35, puisqu'elle a acheté des systèmes de défense aérienne russes, S-400. Le Pentagone avait annoncé, pour sa part, que le processus est lancé pour écarter la Turquie du projet F-35.
Nur Asena GÜLSOY
Photographie : Archive, Agence Anadolu
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