Suite à l'opération antiterroriste, Source de Paix.
Le président américain, Donald Trump, a déclaré, mercredi, avoir ordonné au Département du Trésor des États-Unis, de lever les sanctions imposées à la Turquie.
Trump a indiqué, lors d'une conférence de presse tenue à la Maison Blanche, que "la Turquie a arrêté l'opération Source de Paix dans le nord de la Syrie, après l'accord turco-américain conclu le 17 octobre courant".
"J'ai donné des instructions au Département du Trésor pour lever les sanctions imposées à la Turquie le 14 octobre", a-t-il ajouté.
Il a souligné que le statut du "cessez-le-feu" dans le nord de la Syrie est toujours en vigueur et qu'il est maintenu, notant qu'une "zone de sécurité d'une profondeur de 32 km a été établie".
Officiel : Le Département du Trésor américain lève les sanctions imposées à la Turquie
Le Département du Trésor américain a annoncé, officiellement mercredi, la levée des sanctions imposées à deux ministères et trois ministres turcs le 14 octobre courant.
C'est ce qui ressort d'un communiqué rendu public par le Département du Trésor américain.
Le 14 octobre courant, le Département du Trésor américain avait inclus les ministres de la Défense Hulusi Akar, de l’Intérieur Suleyman Soylu et de l’Energie et des Ressources naturelles Fatih Donmez, sur la liste des sanctions.
Jeudi 17 octobre, Ankara et Washington sont parvenus à un accord qui prévoit une suspension de l'opération Source de Paix pour une durée de 120 heures, le temps pour les terroristes du PKK/YPG de se retirer de la région qui englobe la zone de sécurité que la Turquie souhaite instaurer à l'Est de l'Euphrate. Dans le cadre de cet accord, la zone de sécurité est sous contrôle de l'armée turque.
Les YPG ("Yekîneyên Parastina Gel", "Unités de protection du peuple") et le PYD ("Partiya Yekîtiya Demokrat, "Parti de l'union démocratique" sont des branches syriennes respectivement militaire et politique du groupe terroriste PKK ("Partiya Karkerên Kurdistan" : "Parti des travailleurs du Kurdistan"). Le PKK est répertorié comme une organisation terroriste par la Turquie, les États-Unis et l'Union Européenne. Au cours de sa campagne terroriste de plusieurs décennies contre la Turquie, le PKK a tué plus de 40 000 personnes sur le seul territoire turc, dont 7 000 civils.
Mona Saanouni
Photographie : Archive, Agence Anadolu