"La communauté internationale doit donner un message plus fort à Haftar", a ajouté le porte-parole de la Présidence turque
La Turquie veut une nouvelle trêve pour faire cesser les attaques à Idleb, a déclaré le porte-parole de la Présidence turque, Ibrahim Kalin.
Le porte-parole a animé un point de presse lors de la réunion du Conseil des ministres que présidait le Président Recep Tayyip Erdogan, mardi.
Il a abordé la situation en Syrie, notant qu'Ankara suit de près les efforts pour faire cesser les attaques.
"Nous attendons une nouvelle trêve pour faire cesser les attaques à Idleb, en déterminant un calendrier, a déclaré Kalin. C'est ce que nous attendons surtout de la partie russe."
Le porte-parole a souligné le risque d'une nouvelle vague migratoire et d'une nouvelle crise humanitaire, ainsi que de nouveaux massacres des civils.
Il a ajouté que l'organisation terroriste YPG/PYD, branches du PKK, poursuit ses attaques contre les civils dans la zone de l'opération militaire turque, Source de Paix.
"Nous constatons que Washington et Moscou établissent des liens avec le YPG/PYD, et le soutiennent, a noté Kalin. En cas de mouvement vers nos frontières, nous y répliquerons."
La situation en Libye
Le porte-parole a aussi abordé la situation en Libye, notant que "la communauté internationale doit donner un message plus fort à Haftar".
"Si Haftar ne cesse pas ses attaques, un conflit interne plus sanglant est inévitable, a mis en garde Kalin. […] Nous maintiendrons notre position et poursuivrons de soutenir le gouvernement légitime et le peuple libyens."
Quant à la situation en Méditerranée orientale, Kalin a fait remarquer que "tout plan qui ne tient pas compte de la Turquie dans cette région, est voué à l'échec".
Projet de Canal Istanbul
Kalin a indiqué le projet concernant la métropole turque est en cours d'évaluation.
Interrogé, dans ce cadre, du débat autour de la Convention de Montreux, Kalin a conclu : "La Convention de Montreux n'est pas discutable. Elle confère une faculté complète à la Turquie sur les détroits. Je souligne, le projet de Canal Istanbul n'est pas un projet qui abolira cette convention."
"Canal Istanbul est le projet de protection du Bosphore contre une très sérieuse catastrophe", avait déclaré le Président Erdogan, le 12 décembre.
Enes Kaplan, Nur Asena Gülsoy
Photographie : Archive, Agence Anadolu