La Grande Assemblée Nationale de Turquie approuve la motion de la présidence sur l'envoi de soldats en Libye.
Le Parlement turc a ratifié jeudi une motion autorisant l'envoi de soldats turcs en Libye.
Un total de 509 législateurs ont assisté au scrutin dans le parlement de 600 sièges; avec 325 députés votant en faveur de la motion, et 184 législateurs la rejetant.
Le parti au pouvoir Justice et développement (AK) et le Parti du mouvement nationaliste (MHP) ont soutenu la motion, tandis que le principal parti d'opposition, le Parti républicain du peuple (CHP), le Parti démocratique du peuple (HDP) et le Bon Parti (IYI), ont voté contre la propositiion.
"Le gouvernement d'accord national de la Libye a fait une demande militaire à la Turquie dans la lutte contre les menaces contre l'unité et la stabilité de la Libye", selon la motion qui précise : "Si les soi-disant attaques de l'armée nationale libyenne ne pouvant pas être arrêtées et si les affrontements [en Libye] se transformant en une guerre civile massive, les intérêts de la Turquie seraient négativement affectés à la fois dans le bassin méditerranéen et en Afrique du Nord".
La semaine dernière, la présidence turque a soumis la motion au Parlement à la lumière d'une demande d'assistance militaire du gouvernement libyen reconnu par l'ONU.
Le 27 novembre, Ankara et le gouvernement libyen d'accord national (GNA) reconnu par l'ONU en Libye ont signé un pacte sur la coopération militaire, ainsi qu'un pacte sur les frontières maritimes en Méditerranée orientale.
Depuis l'éviction du défunt dirigeant Mouammar Kadhafi en 2011, deux sièges au pouvoir ont vu le jour en Libye: un dans l'est de la Libye, soutenu principalement par l'Égypte et les Émirats arabes unis, et un autre à Tripoli, qui jouit d'une reconnaissance internationale et de l'ONU.
M. Emin Avundukluoglu, Ümit Dönmez
Photographie : Archive, Agence Anadolu