Dans le contexte d'une escalade dramatique des tensions entre les deux pays après le meurtre américain de Qasem Soleimani.
La Turquie déploie de grands efforts pour réduire les tensions entre les États-Unis et l'Iran, a déclaré dimanche le président turc, dans le contexte d'une escalade dramatique des tensions dans la région, après le meurtre d'un haut commandant iranien lors d'une frappe aérienne de drones américains vendredi dans la capitale irakienne Bagdad.
"La Turquie est toujours opposée à l'intervention étrangère et considère la récente attaque américaine à Bagdad avec cette même compréhension", a déclaré Recep Tayyip Erdogan lors d'une interview télévisée.
Erdogan a déclaré que l'Iran ne resterait probablement pas insensible au meurtre de Qasem Soleimani, ajoutant que le choix des États-Unis de tuer un haut commandant iranien augmenterait les tensions dans la région.
Le président turc a déclaré qu'il accueillera son homologue russe Vladimir Poutine en Turquie le 8 janvier et que les dirigeants discuteront de TurkStream, des questions régionales et autres.
Erdogan a également déclaré qu'il espérait que la Turquie et la Russie pourraient aider au cessez-le-feu à Idleb, afin que plus de civils ne soient tués ou blessés par des bombes.
Il a noté qu'avec les opérations de la Turquie, 8 200 kilomètres carrés de terres en Syrie étaient débarrassés du terrorisme.
La Turquie a déjà commencé à envoyer progressivement des troupes en Libye, a ajouté Erdogan.
Il a déclaré que les condamnations de l'Arabie saoudite sur la question ne dérangent pas la Turquie et qu'au contraire, la Turquie les condamne.
Erdogan a également déclaré que les plans des Grecs, des Chypriotes grecs visant à emprisonner la Turquie en Méditerranée ont échoué et que certains ne peuvent toujours pas supporter l'accord maritime entre la Turquie et la Libye.
Dilara Hamit, Ümit Dönmez
Photographie : Le président turc, Recep Tayyip Erdogan a répondu aux questions de journalistes, dimanche 5 janvier 2019, lors d'un entretien diffusé par les chaînes privées turques de télévision, Kanal D et CNN Türk, depuis Istanbul
Murat Kula / Agence Anadolu