Le sit-in continue dans l'est de la Turquie depuis 164 jours alors que les familles aspirent au retour de leurs enfants enlevés ou trompés par le PKK.
DIYARBAKIR, Turquie
Le sit-in des "Mères de Diyarbakir" dans le sud-est de la Turquie, continue à son 164ème jour, malgré le froid et la neige, alors que les parents exigent avec autant de vigueur qu'au premier jour le retour de leurs enfants aux mains du groupe terroriste PKK/YPG/PYD.
La manifestation a commencé en septembre dernier après que des dizaines de parents (des mamans d'abord) ont commencé à camper devant le bureau régional de Diyarbakir du parti politique d'opposition HDP, considéré par ces parents comme ayant des liens avec le groupe terroriste YPG/PKK.
Les mères Fevziye Cetinkaya, Remziye Akkoyun et Aysegul Bice ont déclaré que leurs enfants avaient été recrutés de force par les terroristes.
Le nombre des manifestants devant le bureau du Parti démocratique des peuples (HDP) a depuis, considérablement augmenté.
Des familles attristées attendent sous la neige, portant souvent une photo de leurs enfants recrutés de force ou trompés par les terroristes.
Une des mères protestataires, Suheyla Demir, a déclaré qu'elle souhaitait retrouver sa fille Hayal, qui a été kidnappée dans la région orientale de Agri.
"La rage en moi ne peut pas être refroidie par cette neige", a-t-elle déclaré.
"Vous pouvez reprendre votre vie là où vous l'avez laissée", a déclaré Demir, appelant sa fille à revenir.
Fatma Bingol a également souligné qu'elle ne partirait pas avant d'avoir retrouvé son fils Tuncay.
Salih Gokce est venu d'Agri dans l'espoir de retrouver son fils Mehmet, qui a été enlevé il y a quatre ans.
Un autre père, Yasin Kaya, a rejoint la manifestation pour retrouver sa fille Cigdem, déclarant :
"Il fait froid dehors... il neige... mais nos cœurs brûlent !. Ma chère fille, regarde ton père qui t'attend dans la neige".
Les YPG ("Yekîneyên Parastina Gel", "Unités de protection du peuple") et le PYD ("Partiya Yekîtiya Demokrat, "Parti de l'union démocratique" sont des branches syriennes respectivement militaire et politique du groupe terroriste PKK ("Partiya Karkerên Kurdistan" : "Parti des travailleurs du Kurdistan"). Le PKK est répertorié comme une organisation terroriste par la Turquie, les États-Unis et l'Union Européenne. Au cours de sa campagne terroriste de plusieurs décennies contre la Turquie, le PKK a tué plus de 40 000 personnes sur le seul territoire turc, dont 7 000 civils.
Sukru Gunduz, Mehmet Siddik Kaya, Dilara Hamit, Ümit Dönmez
Photographie : Archive, Agence Anadolu
L'ACTUALITÉ LA PLUS LUE DE LA SEMAINE