Les forces armées américaines n'ont pas fait d'inventaire complet, ou de stockage sûr, de ces armes au Moyen-Orient, selon un rapport du Pentagone.
Selon un
audit du Département de la Défense*, l'armée américaine n'a pas "rendu compte" de plus de 715 millions de dollars d'armes et équipements alloués aux YPG, la branche armée syrienne du groupe terroriste PKK.
"L'objectif de l'audit était de déterminer si le Département de la Défense avait correctement comptabilisé et stocké les équipements du Fonds de Formation et d'Équipement contre l'État islamique d'Irak et de Syrie (CTEF-S), destinés à la Syrie", note le rapport du Département américain de la Défense, faisant ainsi référence aux armes destinées à être utilisées dans la lutte contre l'organisation terroriste Daech et devant être transférées à "l'opposition syrienne approuvée (VSO)".
Le rapport de l'Inspecteur général du Département de la Défense américaine, rendu public mardi, a noté que le personnel de la "Force opérationnelle interarmées des Opérations spéciales Inherent Resolve (SOJTF-OIR) n'avait pas tenu de listes complètes de tous les équipements achetés et reçus" pour soutenir ses partenaires dans la lutte contre Daech au cours des exercices 2017 et 2018.
"Cela s'est produit parce que le personnel de la SOJTF-OIR a autorisé plusieurs entités [...] à stocker des registres dans de nombreux emplacements au lieu de désigner un référentiel central pour tous les documents justificatifs à l'appui", indique le rapport.
Par ailleurs, selon les conclusions de l'audit, le personnel en place dans les théâtres d'opérations, "n'a pas correctement stocké et sécurisé" les armes destinées à la Syrie, dans l'entrepôt désigné au Koweït, conformément aux directives du Pentagone et aux règlements de l'armée.
"Par exemple, le personnel du 1er TSC [Theater Sustainment Command] a stocké les armes à l'extérieur, dans des conteneurs d'expédition en métal, exposant l'équipement à des conditions environnementales difficiles, telles que la chaleur et l'humidité", indique le rapport, et ajoute :
"De plus, le personnel [...] a laissé des milliers d'armes du CTEF-S et d'équipements sensibles, vulnérables à la perte ou au vol, [...] Le 1er TSC n'a pas pu déterminer si des articles avaient été perdus ou volés, ce qui pourrait retarder l'ouverture d'une enquête".
Ainsi, le Département de la Défense américaine déplore ne pas être en mesure de "rendre compte" de ce qu'il est advenu des armes et de l'équipement destinés aux "partenaires syriens approuvés". La valeur totale de ces équipements est de 715,8 millions de dollars, selon l'audit réalisé par le Département.
Les "Unités de protection du peuple"(YPG), la branche syrienne du groupe terroriste PKK constitue la majorité des combattants de l'opposition syrienne soutenue par les États-Unis sous l'étiquette des Forces démocratiques syriennes (FDS), et décrites dans ce rapport sous le nom de "l'opposition syrienne approuvée".
Bien que le PKK soit désigné comme une organisation terroriste par les États-Unis, sa branche syrienne, YPG, est le principal bénéficiaire du soutien militaire, logistique et financier américain, dans le cadre du CTEF-S, ce qui provoque la colère d'Ankara, et créé des tensions entre les deux pays partenaires au sein de l'Organisation du Traité Atlantique Nord (OTAN).
Face à cette colère de ses partenaires turcs, les États-Unis s'étaient engagés à effectuer un suivi rapproché des armes stratégiques transférées au groupe terroriste, et de les récupérer.
Ainsi, encore une promesse faite aux Turcs par les Américains, n'aura pas été tenue.
Le PKK, basé dans le nord de la Syrie et de l'Irak depuis plusieurs décennies, a tué plus de 40 000 personnes sur le seul territoire turc, dont au moins 7 000 civils, hommes, femmes, et enfants.
Washington, indiquant dépendre fortement des YPG comme principaux partenaires dans le nord-est de la Syrie, s'abstient obstinément de reconnaître leur nature terroriste au même titre que le PKK.
Le Congrès américain a approuvé pour cette année 200 millions de dollars visant à financer et soutenir les forces partenaires en Syrie, ce qui est conforme à la demande actuelle du Pentagone, et contraire aux intérêts stratégiques de la Turquie.
Ümit Dönmez
Photographie : Archive, Agence Anadolu
* Rapport PDF en bas-de la page dont le lien figure ci-dessus
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