La communauté internationale doit donner une "réponse justifiée" au massacre de 1992 conformément aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité, a déclaré le Comité des affaires étrangères.
Le parlement de Turquie a commémoré les victimes civiles du massacre de Khojaly, perpétré par l'armée arménienne en 1992.
Une commission parlementaire turque a appelé lundi les organisations internationales à se pencher sur le massacre de Khojaly, survenu en 1992 dans la région du Karabakh, territoire de l’Azerbaïdjan, occupé par l’Arménie lors d'une guerre d'invasion et de massacre.
«Nous réitérons, une fois de plus, que la communauté internationale doit attribuer l’importance justifiée à ce massacre et y apporter une réponse justifiée, conformément aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité des Nations Unies (ONU), de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) et de l’Organisation de Coopération islamique (OCI) », a rapporté la Commission des affaires étrangères du parlement turc dans un communiqué.
Le comité, qui a condamné le massacre "avec véhémence", a déclaré que la Turquie éprouvait une profonde compassion pour ses "frères et sœurs azerbaïdjanais pour cette attaque violente".
"Nous sommes solidaires avec nos frères et sœurs azerbaïdjanais dans leur juste cause. Nous réitérons par la présente notre appel pour que les auteurs de cet acte soient traduits en justice conformément au droit international et pour que l'Arménie se retire le plus rapidement possible des territoire de l'Azerbaïdjan qu’il a occupés ", lit-on dans la déclaration.
Le massacre du 25 au 26 février 1992 est considéré comme l’un des incidents les plus sanglants et les plus controversés de la guerre entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan pour le contrôle de la région désormais occupée, dans le Haut-Karabakh.
Dans la foulée de la dissolution de l’Union soviétique, les forces arméniennes ont pris le 26 février 1992 la ville de Khojaly, dans le Karabakh, après l’avoir bombardé avec de l’artillerie lourde et envahi avec des tanks, assistés par un régiment d’infanterie.
L'offensive de deux heures a tué 613 citoyens azerbaïdjanais, dont 116 femmes et 63 enfants, et a blessé gravement 487 autres civils, selon les chiffres fournis par l'Azerbaïdjan.
Quelque 150 des 1 275 Azerbaïdjanais capturés par les Arméniens lors du massacre sont toujours portés disparus.
Le Karabakh - un territoire disputé entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie - s’est séparé de l’Azerbaïdjan en 1991 avec le soutien militaire de l’Arménie voisine, et un processus de paix n’a pas encore été mis en œuvre.
Trois résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies et deux résolutions de l'Assemblée générale des Nations Unies mentionnent le Karabakh comme faisant partie de l'Azerbaïdjan, et l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe indique que la région est occupée par les forces arméniennes.
L'occupation arménienne du Karabakh a entraîné la fermeture de la frontière arménienne avec la Turquie qui se range aux côtés de Bakou dans le conflit.
Muhammet Emin Avundukluoglu, Cansu Dikme, Ümit Dönmez
Photographie : Archive, Agence Anadolu
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