L’hôpital de Bassora a accueilli dans les dernières heures de la nuit de vendredi un manifestant grièvement blessé qui a été heurté par les véhicules d’une patrouille des forces de l’ordre.
Une source médicale irakienne a déclaré, samedi qu’un quatrième manifestant a succombé à ses blessures dans la province de Bassora. Il a été heurté par un véhicule d’une patrouille des forces de l’ordre au centre-ville.
La Commission irakienne des droits de l’homme, relevant de parlement irakien, a déclaré que 30 manifestants ont été tués et 2312 blessés dans les manifestations qui ont eu lieu vendredi dans le centre et le sud du pays.
La même source médicale a ajouté, sous couvert d’anonymat, que l’hôpital de Bassora a accueilli dans les dernières heures de la nuit de vendredi un manifestant grièvement blessé qui a été heurté par les véhicules d’une patrouille des forces de l’ordre.
Il s’agit, ainsi, du quatrième décès de manifestants dans la ville de Bassorah.
La grogne populaire en Irak a été alimentée par la violente répression des manifestations qui secouent le pays depuis début octobre. Les manifestants revendiquent l’amélioration de la qualité des services, de l’emploi et de la lutte contre la corruption. Certains revendiquent même la chute du régime en raison du grand nombre de morts et de blessés.
Une commission ministérielle d’enquête sur ces manifestations a déclaré, mardi, que d’après les résultats de ses travaux, 149 civils et 8 membres des forces de l’ordre ont été tués.
Depuis plusieurs années, l'Irak est rongé par la corruption. Celle-ci s'ajoute aux perturbations sécuritaires, entrave toute tentative gouvernementale de réforme et d’amélioration de la situation économique. Une situation déplorable en dépit de l’importance de la rente pétrolière du pays.
Ali Jawad, Mohammed Maher Ben Romdhane