La réunion s'est déroulée en l'absence du ministre saoudien de la Défense, également prince héritier de son pays, Mohammed bin Salman
Le Conseil de Défense commune s'est réuni à Mascate, avec la participation du Qatar et l'absence du ministre saoudien de la Défense, également prince héritier de son pays, Mohammed bin Salman.
"Les ministres de la Défense des pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) ont assisté aujourd'hui, à Mascate, à la 16ème réunion du Conseil de Défense commune", a déclaré le CCG dans un communiqué publié mercredi.
"Tout le monde est déterminé à continuer de travailler et à renforcer les capacités des forces armées des pays du CCG, afin d'atteindre des objectifs communs", a déclaré le président de la réunion, le ministre omanais de la Défense, Bader bin Saud.
Mohammed Al Falasi, ministre émirati de la Défense, a souligné "l'importance de continuer à développer le système de coopération militaire et de défense commune, en particulier dans la phase délicate que nous traversons et dans les conditions de tension qui règnent dans la région".
"Le conseil conjoint des ministres de la Défense a su assumer ses responsabilités et s’acquitter de son devoir sacré", a déclaré le Secrétaire général du CCG, Abdul Latif bin Rashid al-Zayani.
Il a ajouté : "la réunion des ministres à Mascate montre clairement que ce système est le meilleur, c’est l'entité qui nous unit et unit nos efforts et consolide notre sécurité et notre stabilité, en particulier dans les circonstances actuelles."
Et de poursuivre : "les guerres, conflits et activités terroristes que vit la région qui nous entoure, imposent aux pays du CCG d’être prêts à défendre leur souveraineté, leurs acquis et leurs réalisations."
Le communiqué ne précisait pas les noms des participants au Conseil de Défense commune, mais Bahreïn a annoncé la participation du ministre de la Défense, le lieutenant-général Abdullah bin Hassan Al Nuaimi. Le prince héritier d'Arabie saoudite n'a pas assisté aux réunions et c'est le ministre adjoint à la Défense, Mohammed al-Ayesh qui a représenté le Royaume, alors que c’est le ministre Khalid Bin Mohammed Al-Attiyah, vice-Premier ministre et ministre de la Défense du Qatar, qui a représenté son pays.
L'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, Bahreïn et l'Égypte ont rompu leurs liens avec le Qatar à la mi-2017 et ont imposé des "mesures punitives" arguant du soutien de Qatar au terrorisme, ce que Doha a nié à plusieurs reprises.
Le Moyen-Orient est dans un état de tension, Washington et les capitales du Golfe, en particulier Riyad, accusant Téhéran de prendre pour cibles des navires et installations pétrolières du Golfe et de menacer le trafic maritime, accusation démentie par l'Iran.
Riyad avait annoncé, le 21 septembre, avoir maîtrisé deux incendies dans les installations Abqaiq et Khurais de la société Aramco, pris pour cible lors d'une attaque de drones revendiquée par les Houthis.
Les États-Unis ont, par la voix du Secrétaire d’État, Mike Pompeo, accusé l’Iran d’être derrière l’attaque, ce que Téhéran a formellement démenti.
Mourad Belhaj
Photographie : Archive, Agence Anadolu