Des dizaines de manifestants ont enlevé les barrages installés par les forces de l’ordre pour les empêcher d’atteindre la Place Khalani menant au pont Al-Sanak, ouvrant la voie à la zone verte de Bagdad.
Les forces de l’ordre irakiennes ont eu recours, vendredi, à des tirs à balles réelles pour disperser des manifestants rassemblés dans le centre de la capitale irakienne, Bagdad.
Le correspondant de l’Agence Anadolu à Bagdad a indiqué que des dizaines de manifestants ont enlevé les barrages installés par les forces de l’ordre pour les empêcher d’atteindre la Place Khalani menant au pont Al-Sanak, ouvrant la voie à la zone verte de Bagdad.
Les forces de l’ordre ont également eu recours au gaz lacrymogène pour disperser les manifestants qui sont, toutefois, parvenus à forcer un barrage sécuritaire avant d’accéder à la place en question.
Samedi dernier les forces de l’ordre ont délogé les manifestants rassemblés sur la place Khalani et ont installé des barrages sécuritaires au niveau de ses différents points d’accès.
Des cas d’asphyxie ont été relevés parmi les manifestants mais leur nombre exact n’a pas été indiqué.
L’Irak est, depuis le 25 octobre, le théâtre de manifestations antigouvernementales.
Les manifestations ont été ponctuées d’actes de violence généralisés, faisant plus de 325 morts et 15 mille blessés lors des affrontements entre des manifestants, des forces de sécurité et des militants de factions chiites proches de l'Iran.
Les manifestants, qui étaient initialement venus réclamer de meilleurs services et des emplois, exigent désormais le départ du gouvernement et de l'élite politique "corrompue". Ce que n'accepte pas le Premier ministre Adel Abdel Mahdi, qui refuse de présenter la démission de son Gouvernement, avant qu’une alternative sérieuse ne soit proposée.
Amir Saidi, Mohammed Maher Ben Romdhane
Photographie : Archive, Agence Anadolu