Le premier dans le gouvernorat de Bassorah et le second à Dhi Qar, selon des sources médicales.
Deux manifestants irakiens sont morts après avoir succombé à leurs blessures, mercredi, dans les gouvernorat de Bassorah et à Dhi Qar, dans le sud du pays, selon des sources médicales.
Sous couvert d’anonymat, une source médicale de Bassorah a affirmé “la mort d’un manifestant des suites des blessures subies lors des affrontements avec les forces de sécurité dans les environs du port d'Umm Qasr à Bassorah à la fin du mois dernier”.
Une autre source médicale de l'hôpital universitaire al-Hussein, à Dhi Qar, a indiqué que “l'un des blessés, qui a participé aux manifestations dans la ville de Nassiriya, est décédé tard dans la nuit après avoir succombé à ses blessures”.
Depuis octobre, l’Irak connaît un mouvement populaire sans précédent marqué par des actes de violences ayant fait 496 morts et de plus de 17 mille blessés selon le recensement d'Anadolu basé sur des chiffres de la Commission des droits de l'homme relevant du Parlement irakien et des sources médicales sécuritaires.
La grande majorité des victimes sont des manifestants tués lors d'affrontements avec les forces de sécurité et des militants appartenant à des factions chiites proches de l'Iran.
En dépit de la démission du gouvernement d'Abdel Mahdi, une revendication clé des manifestants, les manifestations se poursuivent et exigent le départ de l'élite politique accusée de corruption et de gaspillage des fonds publics, qui régit le pays depuis la chute du régime de Saddam Hussein en 2003.
Irak : la justice annonce la libération de 2700 manifestants
Le Conseil Supérieur de la Magistrature en Irak a annoncé, mercredi, la libération de 2700 manifestants détenus pendant la vague de protestations populaires contre l’élite politique en place.
Dans un communiqué rendu public, dont Anadolu a eu une copie, le Conseil a indiqué qu’outre la libération de 2700 manifestants, “107 détenus font l’objet d’une enquête pour les crimes qui leur sont attribués conformément à la loi”.
En effet, le gouvernement irakien s'est engagé à plusieurs reprises à libérer les manifestants détenus par ses forces de sécurité s'ils sont innocents et n’ont commis aucun crime.
Mohammed Walid, Arif Yusuf, Ali Jawad, Meher Hajbi
Photographie : Archive, Agence Anadolu