“La dernière escalade a fait des dizaines de victimes civiles et a entraîné le déplacement d'au moins 80 mille civils” a-t-il déploré
Le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a exigé l'arrêt immédiat de l'escalade militaire dans le nord-ouest de la Syrie, notant que les récents raids ont tué des dizaines de civils et déplacé environ 80 mille personnes.
C’est ce qui ressort du communiqué rendu public par le porte-parole du Secrétaire général, Stéphane Dujarric.
“La récente escalade militaire a fait des dizaines de victimes dans les rangs des civils et a entraîné le déplacement d'au moins 80 mille personnes, dont 30 mille en seulement une semaine” a-t-il déploré.
En effet, Guterres s'est dit "préoccupé par l’escalade militaire et les informations reçues concernant des attaques sur les routes d'évacuation alors que des civils tentaient de fuir vers le nord pour se mettre à l’abri".
Le Secrétaire général des Nations Unies a rappelé “à toutes les parties leurs obligations de protéger les civils et de garantir la liberté de déplacement”. “Nous devons garantir un accès humanitaire durable, sans entrave pour que l'ONU et à ses partenaires humanitaires continuent à mener à bien leur travail dans le nord de la Syrie” a-t-il poursuivi.
Pour Guterres, “il n'y a pas de solution militaire au conflit syrien et la seule solution fiable est le processus politique facilité par les Nations Unies en vertu de la résolution 2254 (de 2015) du Conseil de sécurité”.
En mai 2017, la Turquie, la Russie et l'Iran ont annoncé qu'ils étaient parvenus à un accord pour mettre en place une zone de désescalade à Idleb, dans le cadre des pourparlers d'Astana sur la question syrienne.
Cependant, les forces du Régime et leurs alliées continuent de lancer des attaques dans la région malgré l'accord conclu entre la Turquie et la Russie le 17 septembre 2018, dans la ville russe de Sotchi, pour maintenir la zone désescalade.
Plus de 1300 civils ont été tués par le Régime et les attaques russes dans la zone de désescalade, depuis le 17 septembre 2018. Les attaques ont également entraîné le déplacement de plus d'un million de civils vers des zones relativement calmes ou à proximité de la frontière turque.
42 camions d’aide humanitaire onusiens acheminés
L'Organisation des Nations-Unies (ONU) a envoyé, mardi, 42 camions d’aide humanitaire dans la ville d'Idleb dans le nord-ouest de la Syrie.
Les camions ont traversé le poste frontalier turc de Cilvegozu, situé dans le district Reyhanli de Hatay (sud), à destination du territoire syrien, a rapporté le correspondant d’Anadolu.
La distribution des aides humanitaires est prévue pour les personnes dans le besoin de la ville d’Idleb et ses zones rurales environnantes.
Mohamed Tarak, Meher Hajbı
Photographie : Archive, Agence Anadolu
Article mis à jour le 24 décembre 2019 à 16h21, heure de Paris