Composé de 80 pages, le plan de Donald Trump prévoit l’établissement d’un Etat palestinien « aux territoires connectés » sous forme d’un archipel relié par des ponts et des tunnels, sans aéroport ni port. De plus, la ville sainte de Jérusalem serait la capitale « unifiée et indivisible » de l’Etat d’Israël.
Erdogan qualifie « L’Accord du siècle » de « Projet d’occupation »
Le président turc, Recep Tayip Erdogan, a qualifié le prétendu plan de paix américain au Moyen-Orient (Accord du siècle) d’un « Projet d’occupation ».
C’est ce qui ressort d’une allocution prononcée, jeudi, par le président turc au cours de la cérémonie de la remise des prix de la cinquième édition médiatique d’Anadolu.
Le président Erdoan a souligné que « Jérusalem n’est pas à vendre et personne ne doit avoir l’outrecuidance de dire : je vous donne quelque chose et laissez nous ces zones la ».
S’agissant du prétendu plan de paix américain au Moyen-Orient, Erdogan a lancé : « Ils la qualifient d’Accord du siècle, mais quel accord celui la ? c’est un projet d’occupation ».
Erdogan a ajoté : « Notre vision à nous, en tant que nation turque, est similaire à celle du Sultan Abdülhamid II ».
Mardi, le président américain, Donald Trump, avait annoncé en conférence de presse animée à Washington, les grandes lignes du prétendu accord, en présence du Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu. Ledit plan a été rejeté par l’Autorité palestinienne et les factions de la Résistance.
Composé de 80 pages, le plan prévoit l’établissement d’un Etat palestinien « aux territoires connectés » sous forme d’un archipel relié par des ponts et des tunnels, sans aéroport ni port. De plus, la ville sainte de Jérusalem serait la capitale « unifiée et indivisible » de l’Etat d’Israël.
Selon le plan de Trump, Israël garde la vallée du Jourdain et la totalité des frontières orientales de la Cisjordanie.
Erdogan reçoit le Grand Rabbin de la communauté juive en Turquie
Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a reçu, jeudi, le Grand Rabbin de la communauté juive en Turquie, Isak Haleva.
Le correspondant d'Anadolu a rapporté que Haleva, à la tête d'une délégation, a rencontré le Président Erdogan au Complexe présidentiel dans la capitale Ankara.
Plan de paix américain : Une majorité d’Israéliens n’y croit pas
Un nouveau sondage a révélé que la plupart des Israéliens s'attendent à ce que le prétendu «accord du siècle» ne parvienne pas à la paix avec les Palestiniens.
Selon le sondage, dont les résultats ont été publiés mercredi soir, par la chaîne israélienne publique Kan, 61% des Israéliens pensent que le plan présumé n'apportera pas la paix.
Seulement 10% des personnes interrogées s'attendaient à ce que "l'accord du siècle" conduise à la paix, tandis que les autres ont déclaré ne pas le savoir.
Le sondage, mené par le "Kentar Institute", a montré que 43% des Israéliens sont favorables à l'annexion des colonies occupées de Cisjordanie et de la vallée du Jourdain, contre 28% qui ont déclaré qu'ils s'opposaient à la mise en œuvre de cette mesure avant les élections prévues pour le 2 mars prochain.
La Palestine rejette l'appel de Washington au dialogue sur le prétendu "Accord du siècle"
L'Observateur permanent de la Palestine auprès des Nations Unies, Riyad Mansour a rejeté jeudi une invitation lancée par l’ambassadrice des États-Unis auprès de l’ONU, Kelly Craft pour un dialogue sur le prétendu plan de paix américain pour la Palestine.
Riyad Mansour a fait savoir qu’aucun responsable palestinien ne rencontrera des responsables américains après le coup de tonnerre, se référant à l'annonce du prétendu accord du siècle.
“Le plan est d’anéantir les attentes nationales de notre peuple palestinien et c'est inacceptable et l'Autorité palestinienne mobilise actuellement l'ensemble de la Communauté internationale pour défendre sa position et la Cause palestinienne” a-t-il expliqué.
Haniyeh appelle les dirigeants arabes et musulmans à rejeter le "Deal du siècle"
Le chef du bureau politique du Mouvement de résistance islamique "Hamas", Ismail Haniyeh, a adressé des lettres à tous les présidents, rois et princes des pays arabes et islamiques, les appelant à rejeter le prétendu plan américain, connu sous le nom de "Deal du siècle".
Dans un communiqué de presse publié par le Hamas, et dont l'agence de presse Anadolu a reçu une copie, Haniyeh "a appelé dans ses lettres les dirigeants de la nation arabe et islamique à agir et à prendre des mesures urgentes pour rejeter ce que le président américain a annoncé dans les termes et les plans du projet du soi-disant accord du siècle".
Haniyeh a appelé à la nécessité de s'opposer à toutes les tentatives "d'alignement avec l'approche de l'administration américaine concernant la question palestinienne, et de prendre une position ferme contre le parti pris flagrant de l'administration de Donald Trump en faveur de la colonisation sioniste et des plans d'occupation et de judaïsation de la terre, du peuple et des lieux sacrés".
Et le communiqué d’ajouter : "Haniyeh a averti dans ses lettres du danger que représenterait la prise à la légère de cet accord désastreux, en participant à sa mise en œuvre ou en l'acceptant comme fait accompli; une honte qui sera difficile à effacer, et un erreur historique majeure que le peuple palestinien, soumis à l'occupation criminelle pendant plus de 70 ans, ne pardonnera pas."
Haniyeh a indiqué qu'il avait pris contact avec le président palestinien Mahmoud Abbas, "afin d'unifier les rangs palestiniens face à cet accord hostile", et d’ajouter : "Nous avons discuté avec lui d'un accord sur une action commune pour faire face à cet accord désastreux ".
"Toutes les options sont devenues légitimes devant notre peuple palestinien et ses forces vives face aux décisions et aux dispositions de cet accord hostile et injuste, qui vise l’existence, la terre, le peuple, l'histoire et l'identité palestiniens", a-t-il poursuivi.
Hamas : "Notre peuple fera échouer toute tentative de liquider sa Cause"
Le Mouvement de résistance Hamas a indiqué, jeudi, que « toutes les tentatives de liquider la Cause palestinienne et de voler les droits légitimes de notre peuple échoueront ».
C’est ce qui ressort d’un communiqué publié par le porte-parole du Mouvement, Abdel Latif al-Kanou.
Ce dernier a assuré que « les tentatives de liquider la Cause palestinienne échoueront face à la persévérance et la volonté de notre peuple ».
Et d’ajouter que « les manifestations palestiniennes partout prouvent le refus de l’accord du siècle et l’alignement à la position palestinienne unifiée contre ce plan ».
Al-Kanou a souligné que « les manifestations populaires massives, prévues pour vendredi, sont la preuve de l’union de notre peuple dans la défense de ce qui lui est sacré et la protection de ses valeurs ainsi que de sa volonté absolue de faire échouer l’accord du siècle et d’affronter l’occupation sioniste ».
Des marches sont prévues, vendredi, en Cisjordanie, à Gaza et à Jérusalem, en protestation contre le prétendu « accord du siècle ».
Erekat : Le prétendu "Accord du siècle" n’apportera pas la paix
Le Secrétaire du Comité exécutif de l'Organisation de libération de la Palestine, Saeb Erekat a affirmé que la paix ne peut pas être réalisée sur la base du “prétendu Accord du siècle”.
C’est ce qui ressort de la conférence de presse tenue, jeudi, à Ramallah, par Saeb Erekat, durant laquelle il explique que l'annonce dudit accord signifiait “se retirer de tous les accords signés”.
“Le prétendu Accord du siècle est le stratagème de Netanyahu et du Conseil des colonies que Trump a adopté pour également supprimer le statu quo sur la mosquée al-Aqsa à Jérusalem” a-t-il fait savoir.
Tunisie : "Une paix juste passe par la pleine reconnaissance des droits du peuple palestinien"
La Tunisie a annoncé, mercredi, que la réalisation d'une paix juste, globale et durable dans la région du Moyen-Orient passe impérativement par la pleine reconnaissance des droits du peuple palestinien.
C’est ce qui ressort d’un communiqué du ministère tunisien des Affaires étrangères, commentant le prétendu "Accord du siècle", qui a été annoncé par les États-Unis.
Le ministère tunisien des Affaires étrangères a déclaré suivre " avec une profonde inquiétude ce qui a été annoncé concernant l'initiative de l'Administration américaine de règlement de la question palestinienne".
Et d’ajouter que (la Tunisie est) ''Fermement convaincue de la justesse de la Cause palestinienne, et que l'instauration d'une paix juste, globale et durable dans la région du Moyen-Orient passe par la pleine reconnaissance des droits inaliénables et indivisibles du peuple palestinien à l'autodétermination et la création de son État indépendant sur sa terre avec Al-Quds Al-Sharif (Jérusalem) pour capitale. ''
La Tunisie a réaffirmé "la nécessité de ne pas porter atteinte au statut juridique et historique de la ville de Jérusalem conformément aux résolutions pertinentes des Nations Unies".
Et d’affirmer "son soutien constant au fier peuple de Palestine afin qu'il recouvre ses droits légitimes, ainsi que son soutien à toutes les initiatives visant à reprendre la voie de la paix sur la base des décisions de la légitimité internationale et sur la base du droit du peuple palestinien à sa terre, un droit qui ne peut pas s'éteindre avec le temps".
Les rivaux yéménites s'accordent sur le rejet du prétendu "Accord du siècle"
Bien qu'ils soient en conflit militairement, le gouvernement légitime du Yémen et les rebelles Houthis se sont accordés sur le rejet du prétendu "accord du siècle" des États-Unis, présenté comme un accord de paix au Moyen-Orient sur fond de scepticisme généralisé.
Le gouvernement yéménite légitime a souligné sa ferme position en faveur de la cause palestinienne et des droits du peuple palestinien.
"La position du Yémen est cohérente, ferme et solidaire et ne changera pas en ce qui concerne la question palestinienne et les droits inaliénables du peuple palestinien frère, dont le principale est la création de son État indépendant avec pour capitale, Al-Quds Al-Sharif (Jérusalem)", a déclaré le ministre yéménite des Affaires étrangères, Mohammed Al-Hadhrami, dans un communiqué publié sur Twitter mercredi.
Al-Hadhrami a souligné que le peuple yéménite restera toujours solidaire avec le peuple palestinien et son droit à sa terre et à son État.
"Nous ne nous écarterons pas de cette position sur la question palestinienne", a-t-il déclaré.
Le groupe rebelle houthi - accusé d'être soutenu par l'Iran - a également dénoncé le prétendu "accord du siècle", le qualifiant de "biaisé et voué à l’échec".
Un haut fonctionnaire du ministère des Affaires étrangères dudit gouvernement national du salut - formé par les Houthis et leurs alliés - a condamné le plan.
"Ce que l'on appelle 'accord raté du siècle' en termes d’appellation et de contenu, ne mettra pas fin à la cause arabe et nationale palestinienne, mais entraînera davantage de violence et d'instabilité dans la région et en dehors de celle-ci et aura également des conséquences régionales qui ne sont pas dans l'intérêt de ceux qui envisagent de liquider la juste cause de la Palestine ", a déclaré le responsable, qui a requis l’anonymat.
Plan de paix américain : le Koweït et le Maroc appellent à une solution juste en Palestine
Le Koweït et le Maroc ont appelé, mercredi, à une solution équitable en Palestine, conformément au droit international, suite à l’annonce du plan de paix du président américain Donald Trump pour le Moyen-Orient.
"Tout en reconnaissant les efforts des États-Unis pour mettre fin au conflit entre Israël et la Palestine, le Maroc estime que la solution devrait prendre en compte les droits légitimes du peuple palestinien ", a déclaré le ministère marocain des Affaires étrangères dans un communiqué.
Le Maroc examinera les détails du plan de paix "très attentivement", a-t-il ajouté.
Le ministère des Affaires étrangères du Koweït a également publié un communiqué concernant le prétendu plan de paix américain.
"Une solution juste et globale à la question palestinienne ne peut être trouvée que par le respect des résolutions pertinentes au regard de la légitimité internationale et des termes de référence établis par la communauté internationale, principalement un État indépendant et souverain, dans les limites de la frontière du 4 juin 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale", déclare le communiqué.
Zain Khalil, Mohamed Majed, Adel Thabti, Khalid Mejdoub, Safiye Karabacak, Hacer Baser, Mourad Belhaj, Meher Hajbi, Mona Saanouni
Photographie : Archive, Agence Anadolu