Le régime de Bachar Assad et les groupes terroristes étrangers soutenus par l'Iran, avec le soutien aérien de la Russie, ont pris le contrôle de plus de 10 autres villages dans la zone de désescalade de la région d'Idleb, ignorant les accords d'Astana et l'accord de Sotchi.
Les forces du régime ont pris un total de 10 zones d'habitation hier et la veille, à l'intérieur de la zone de désescalade d'Idleb, avec le soutien aérien de la Russie.
Les villages de Zirba, Barkum, Kamari, Kaf Al Alep, Mayzenaz, Khanatir, Bawabiyya, Kousseïba, Djib Kas et Toulhiyya autour de l'autoroute M-5 reliant les villes d'Alep et Damas, ont été repris par les forces du régime.
Les forces du régime se déplaçant du sud-ouest d'Alep vers la campagne à l'ouest de la ville ne sont plus qu'à 10 kilomètres de contrôler l'ensemble de l'autoroute M-5.
D'autre part, les affrontements se poursuivent entre les forces du régime et l'opposition militaire ainsi que d'autres groupes armés anti-régime.
Selon des informations obtenues de sources de l'opposition, 1 char et 1 véhicule blindé de transport de troupes et des canons antiaériens de 23 mm ont été détruits lors des affrontements, et de nombreux éléments du régime ont été neutralisés.
- Ils n'ont pas respecté les accords d'Astana et l'accord de Sotchi
La région d'Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie, est le bastion des groupes armés d'opposition et anti-régime presque depuis le début de la guerre civile. La ville d'Idleb, dont la population a atteint 4 millions d'habitants avec la migration syrienne interne, est passée sous le contrôle d'opposants en 2015. Idleb est l'une des régions les plus ciblées par le régime.
Avec la participation de la Turquie, de la Russie et de l'Iran à la réunion d'Astana des 4 et 5 mai 2017, certaines zones de la province d'Idleb et des provinces voisines d’Idleb (provinces de Lattaquié, Hama et Alep, le nord de la région de Houmous, et au sud du pays, la région de la Ghouta orientale à Damas, et les provinces de Deraa et Qouneitra) ont été définies comme "zones de désescalade des tensions" où les combats sont interdits.
Cependant, le régime et les terroristes soutenus par l'Iran, avec l'appui aérien russe, se sont emparés de ces zones de cessez-le-feu; à l'exception de la région d'Idleb.
Un accord supplémentaire pour renforcer le cessez-le-feu a été conclu à Sotchi le 17 Septembre 2018.
Les forces du régime, qui ont repris leurs attaques après une courte pause, ont organisé une opération terrestre en mai 2019 pour prendre le contrôle total de la région.
Les attaques du régime ont continué un certain temps après l'accord de Sotchi du 17 Septembre 2018 entre la Russie et la Turquie. La Russie, le régime et les groupes terroristes soutenus par l'Iran ont continué d'attaquer les zones de désescalade, causant la migration d'environ 1 million 767 mille civils depuis le début de 2019, alors que plus de 1800 civils sont morts dans les attaques.
Des centaines de milliers de civils fuyant les attaques, ont émigré vers le nord, dans les zones proches de la frontière avec la Turquie.
Le ministre de la Défense nationale, Hulusi Akar, a souligné que les attaques et le harcèlement croissants des éléments du régime depuis le sud d'Idleb se sont transformés en opération terrestre depuis le 6 mai 2019.
Depuis lors, le régime et ses partisans, ont pris le contrôle de grands districts tels que Kafranbouda, Khan Cheïkhoun, Mar Al Numan, Serakib, ainsi que de nombreux villages avec d'intenses attaques d'artillerie et d'attaques aériennes, dans le sud et le sud-est d'Idleb, la campagne nord et est de Hama, et la campagne sud et ouest d'Alep.
Selen Temizer, Adham Kako, Mehmet Burak Karacaoğlu, Eşref Musa, Ümit Dönmez
Photographie : Archive, Agence Anadolu
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